Profane 2
Profane tombe curieux comme on tombe amoureux. Sans prévenir, dans un lieu public, grâce à des amis communs, au détour d’un cheminternet.
Il croise un amateur, écoute sa vision, son récit, et la machine sensible s’enclenche. La rencontre inattendue devient sujet de désir. C’est donc le hasard qui tisse la trame de ce deuxième numéro. Grand ordonnateur devant l’actualité, le mouvement, la vogue du moment ou la discipline. Le bouche à oreille et la confidence pour conseillers spéciaux. Le hasard fait-il bien les choses ? On ne se hasardera pas à le penser, mais en tout cas crée t-il des rencontres et des rapprochements.
Un dénominateur commun semble relier les pages de cette édition printemps-été, reconnu comme le plus étonnant outillage de l’homme : son pouce préhenseur. C’est grâce à lui, à ce doigt muni de seulement deux phalanges et qui fait pince avec l’index, que l’homme tient l’aiguille, le burin, le ciseau, le pinceau, le crayon, l’appareil photo ou la trompette. Et réalise ainsi ce qui lui passe par la tête. Patchwork, sculptures en plein air ou en papier, dessin automatique, peintures, coiffes en dentelle… Le pouce marque de son empreinte ce numéro et délivre avec lui de menus indices sur son possesseur. Un peu de l’histoire d’un être à travers ses réalisations et ses contemplations.
Profane confirme son attachement pour les formes et les idées nées de la main de l’homme. Hymne à la chose humblement et sincèrement réalisée. Capable de survivre à son concepteur, de transmettre des informations secrètes, de poursuivre ailleurs une histoire fictive, d’être à nouveau manipulée par un tiers, réinvestie, collectionnée. Elle ne cesse d’étourdir Profane, qui admet un goût certain pour ce qui s’érige, se regarde, se garde, se manipule aussi. Parce qu’ici on touche, on tâte et on tâtonne.
Textes français - version anglaise en cahier final
Format 155x230 mm, 212 pages
 
  
    
  
 
  
    
  
