Profane 4
A FORCE DE PARLER PROFANE, DE PENSER PROFANE, NOUS VOYONS DU PROFANE PARTOUT.
Effet d’attention réflexe, de perception sélective, d’exposition répétée ? Probablement. Un biais cognitif, diraient les savants. Nous voilà atteints de déformation professionnelle, un comble ! L’expression consacrée et sa valeur travail s’invitent sur notre terrain de jeu qui n’a pourtant ni maître, ni règle, ni patron. Car le profane est ainsi, libre de ses agissements, de ses méthodes, de son résultat.
Nous avons un scoop : la déformation professionnelle concerne beaucoup d’amateurs. Appelons-la, pour eux, déformation amateur. Comme Jonathan Chauveau-Frigiatti, qui voit des ananas à tout bout de champ (84 → 95 ) ; les membres de la société des admirateurs de nuages, des ciels à l’infini (96 → 101) ; Macdara Smith, des renards en ville (5 → 15). Une déformation à ne pas confondre toutefois avec le deskilling, que nous abordons dans ce numéro-ci (60 → 67).
Trouver du profane partout, à commencer à l’intérieur de nous, sous l’habit, et même avec lui (116 → 131). Et c’est très précisément cette part discrète que nous regardons avec une caméra spéciale. Peut-être une GoPro (80 → 83 ). C’est elle que nous souhaitons mettre sur la paillasse du réel, approcher comme une planète. Cette dimension qui nous éloigne des certitudes, des jugements, et qui tend à devenir, selon nos sources absolument subjectives et nos sondages totalement souples, de plus en plus présente au monde. Ce monde que nous aimons profane.
Textes français - version anglaise en cahier final
Format 155x230 mm, 244 pages
 
  
    
  
 
  
    
  
